Poésie, j’écris ton nom
Car je lis partout
Propriété privée
Poésie, j’écris ton nom
Car dans le silence des espaces blancs
S’échappent des cris d’autres temps
Certains t’étiquettent sur leurs manchettes
Et machette à la main
S’autoproclament
Cerbères de tes vers
Zone occupée
Temps indéterminé
Excommuniés
Tous ceux qui ne sont pas
Et pourtant
De la prose aux mains sales
Les vers en ont vu d’autres
Poésie, j’écris ton nom
Car à l’instar du soleil
Tu éclaires sans distinction
Le palais des merveilles
Le caniveau recouvert d’excréments
Poésie, j’écris ton nom
Car des tribunaux d’anciens temps
Sont érigés en ce nom
Quand le mirage de l’entre-soi
Altère les plus nobles causes
L’ère tribale devient cannibale
Mais tout cela
Oui, tout cela
Ce n’est plus toi
Tout cela
Oui, tout cela
Ne te ressemble pas